Test des chaussures DMT SH10

Entretien

Il faut bien l’admettre, une chaussure en tissus blanc l’hiver… un calvaire !

C’était prévisible, mais les gouttes d’eau projetées par les roues des vélos suffisent à rendre la chaussure bien sale. Même les meilleures techniques pour détacher les tissus blanc ne font pas le poids. On peut remarquer après le premier lavage une légère différence de teintes entre les parties plastifiées et le knit. Une chaussure à éviter en plein hiver sans sur chaussure.

Pour l’entretien, nous recommandons d’utiliser une brosse avec des poils souples pour ne pas venir détériorer la maille 3D.

La semelle en carbone brillant n’est évidemment pas adaptée à la marche, il faudra éviter les kilomètres à pied pour éviter de la retrouver toute rayée trop rapidement.

Rigidité

La semelle en carbone UDFAW150, de son petit nom, est là pour assurer la transmission de puissance entre le pied et la pédale, aucun indice de rigidité n’est communiqué par la marque mais c’est du rigide !

Certes, on est sur du rigide mais la sensation au pédalage n’est pas pour autant aussi ferme, la souplesse du knit vient supprimer cette sensation de faire qu’un avec la chaussure. Pour ma part j’apprécie mais attention à ceux qui cherchent quelque chose de très rigide dans la globalité.

Serrage

Le système de serrage est composé de molettes en plastique, légères mais assez fragiles en cas de chute. Les câbles du système Boa sont guidés sur la chaussure par des passages en tissus, ce qui évite de perturber le confort du Knit sur le pied et optimise la légèreté.

Le Boa présent sur le coup de pied a 4 points d’ancrages sur la chaussure contre deux pour celui du haut. Ces 6 points permettent de bien répartir le serrage sur l’ensemble du pied. Enfin, le Boa supérieur est rattaché à une languette fixée sous la voûte plantaire qui vient soutenir celle-ci au serrage.

Pour le cycliste qui a les pieds qui ont tendance à gonfler à l’effort, il faudra éviter de trop serrer la chaussure en début de sortie. Le système Boa Fit IP1 ne permet pas de desserrer la chaussure cran par cran, il faudra tout desserrer pour ensuite la resserrer à sa convenance.

Point positif, je n’ai jamais eu à la resserrer ni à la desserrer lors d’une sortie.

Aération

Forcément, la respirabilité est un point fort de cette SH10 où l’air circule bien dans l’ensemble de la chaussure. Les sorties home trainer sont venues confirmer cette sensation, la SH10 est une chaussure bien aérée.

En dehors de la coque talon, cette paire est entièrement composée de mailles 3D même si à l’intérieur on peut y observer une doublure plus rigide pour améliorer le maintien.

L’air entre donc facilement entre les mailles du knit mais on peut y observer deux entrées d’air supplémentaires sur la semelle en carbone au niveau des orteils.

Vu la saison, les kilomètres ont majoritairement été enchaînés dans le froid. Je n’ai jamais souffert du froid lors de mes sorties, avec des couvre-orteils en néoprène lorsqu’il faisait entre 6 et 12° et avec des sur-chaussures légères entre 0 et 5°.

Confort

Le premier ressenti à l’intérieur (une fois que l’on a réussi à l’enfiler !) est agréable. Cet effet chaussette se fait ressentir avant même de serrer les deux serrages Boa.
Effectivement pour la première utilisation je recommande d’utiliser un chausse pied pour éviter de détériorer la coque talon, dommage de ne pas en trouver un avec la paire. Rassurez-vous, au fur et à mesure des utilisations la chaussette se détend un peu puis les chaussures s’enfilent sans trop de difficultés.

Niveau espace dans la chaussure, on est large ! Ayant pas forcément un pied très large, je me balade un peu sur l’avant du pied avant le serrage, une fois serré plus aucun problème mais le Knit a tendance à faire des plis. Cependant, cela n’a pas d’impacts sur le confort.

La voûte plantaire, en plus de cette bande qui vient maintenir au niveau du serrage Boa, est légèrement marquée. J’apprécie ce genre de chaussures mais ça peut vite être très compliqué pour d’autres.

Le talon est bien différent de la partie avant, bien plus rigide mais pas moins confortable. Pour éviter la sensation d’un pied qui sort de la chaussure, une zone en silicone à été placé au niveau du tendon d’Achille.

Sur le vélo je n’ai jamais été gêné, dès la première utilisation les sensations étaient bonnes. Cette paire est agréablement confortable.

Verdict

Une chaussure agréable à porter, elle reste accessible à un grand nombre de cyclistes peu importe l’intensité de la pratique. Étudiée pour la performance, elle n’est peut-être pas aussi rigide qu’une paire très haut de gamme mais cette paire peut satisfaire un très grand nombre de compétiteurs.

Elle est pour moi avant tout dédiée aux personnes recherchant une chaussure large au niveau des orteils mais peut également accueillir des forts coups de pied.

Côté esthétique, elle a tout pour plaire. Elle est épurée et simple ce qui lui permet d’être associé à n’importe quelle tenue à condition d’y mettre une belle paire de chaussettes blanches !

Enfin, les deux Boa Fit IP1 sont efficaces. Boa, une valeur sûre en termes de serrage.