Test des chaussures Specialized S-Works Torch

Entretien

Lorsque l’on regarde la chaussure, on remarque rapidement l’ajout d’un renfort sur le bout de la chaussure. Il  permet de la préserver et d’augmenter sa durabilité même si celui-ci marque facilement. Le fait d’avoir tester le modèle noir de la S-Works Torch fait de ce soucis qu’un défaut mineur et on peut dire qu’il a le mérite d’être là.

Le nouveau matériau de la chaussure et l’absence de mesh rendent la chaussure beaucoup plus durable et moins salissante. Cette version noire que nous avions à tester renforce également ce point de vue. Un simple coup de chiffon humide permet de bien les laver. Gros point fort car quand on regarde le prix de la paire on est content qu’elle puisse nous servir pendant des années.

Parlons ensuite de la semelle qui est très peu protégée, il ne faut pas avoir de gravier pour sortir de la maison car elle s’userait super vite. La surface de la talonnette antidérapante est plus petite que sur la S-Works 7 et incompatible avec celle des autres modèles S-Works, dommage.

Rigidité

La semelle en carbone des S-Works Torch connait l’indice de rigidité le plus élevé de Specialized. Le ressenti est plutôt bon, rigide et efficace même si j’ai, au cours de mon test, perdu cette sensation au détriment du confort. J’ai eu le sentiment d’avoir le pied moins bien maintenu ce qui ne me permet pas de juger, à niveau égal, la rigidité de cette paire par rapport à mes S-Works 7 que j’utilisais.

Néanmoins, Specialized a une fois de plus fait un excellent travail en façonnant la coque du talon afin qu’elle se resserre autour de la base de votre tendon d’Achille.

Sur le critère de la rigidité, cette paire de chaussures de vélo de route est très clairement conçu pour la performance et réponds aux exigences des cyclistes qui pratiquent avant tout la compétition.

Serrage

Les serrages Boa S3 fonctionnent parfaitement. Ce sont des disques en aluminium qui offrent une bonne prise en main et permettent une robustesse à toute épreuve. Il suffit de tourner pour serrer et également de tourner pour desserrer. C’est ce qu’on peut reprocher car les cadrans Boa Li2 étaient super efficaces pour se détendre facilement.

Le câble CS2 utilise lui 49 brins d’acier inoxydable enveloppés dans du nylon pour être performant dans les configurations qui demandent une résistance maximale. Aucun problème pour serrer fort les chaussures.

Le fait d’avoir enlever le scratch n’enlève rien au maintien du pied. Le nouveau positionnement des cadrans Boa est intelligent, il vient repartir uniformément la pression sur le pied. Même si chacun à une morphologie différente et pourra y trouver quelques points d’améliorations.

Est-ce que les guides des câbles sur le haut du pied étaient nécessaires pas certain…

Aération

Ces chaussures sont légères, une fois aux pieds et même après quelques heures on a vraiment l’impression de ne rien porter du tout. Contrairement à la version S-Works 7 classique, où il n’y avait pas de perforation sur certains morceaux de Dyneema, ici tout est perforé.

Ce nouveau matériau utilisé est semblable à une conception habile où certaines zones doivent être plus résistantes, autour de la cheville et du haut du pied par exemple. Tandis que d’autres zones sont plus extensibles, plus souples.

C’est très clairement pas les chaussures les plus aérées du marché ni même de chez Specialized mais cette conception ne nous a pas procuré d’échauffement même en compétition lorsque la course s’accélérait.

Confort

Passons au confort et finalement à l’un des points forts de ces chaussures. Dès que l’on porte la paire aux pieds, on sent la souplesse de l’empeigne. Je n’ai pas eu besoin de période de rodage pour s’y sentir bien, alors que c’est souvent le cas avec mes autres paires de chaussures en test.

Malgré ce changement au niveau du talon, je n’ai pas l’impression d’être moins bien maintenu, au contraire, on a une bonne adhérence et un ajustement verrouillé grâce à la technologie Body Geometry. Une fois que les serrages Boa sont serrés le pied est confortablement installé dans la paire sans connaître non plus de points de pression.

La languette, plus épaisse, supporte facilement la tension des câbles Boa, ce qui ne procure pas de gène même lorsque l’on veut serrer fort.

La nouvelle semelle est plus large que sur les versions précédentes, l’avant du pied à donc plus de place et comme j’ai les pieds fins, c’est presque trop. En hauteur, on peut facilement plier les orteils ce qui réduit un peu les performances de la paire.

Verdict

Attention, pour les cyclistes ayant les pieds fins, ces Torch sont légèrement élargies et peuvent provoquer un léger flottement du pied dans la chaussure. L’ajustement plus large ne conviendra pas à tout le monde. Mais si habituellement, vous souffrez de points chauds ou de pincements, le jeu en vaut sûrement la chandelle.

On avait vraiment apprécié les S-Works 7 Lace et encore plus les S-Works 7 Vent pour leur rigidité et l’aération que ces dernières procuraient, et cette nouvelle forme diminue légèrement ce sentiment. Par contre, le nouveau matériau utilisé nous a vraiment surpris au niveau du confort. Les quelques améliorations apportées par Specialized sont efficaces et apportent une nouvelle sensation à ce modèle haut de gamme.

Cette nouvelle conception tient ses promesses en matière de légèreté et de confort. On a également beaucoup aimé l’entretien et la durabilité de la paire.

En conclusion, cette Specialized S-Works Torch est une excellent paire de chaussures de route conçue pour la performance et pour ceux qui souhaitent une coupe légèrement plus large. Le confort est exceptionnel et elles sont visuellement très esthétiques.

Le petit hic de cette paire de chaussures est son prix : 440€, quand même.