Canyon frappe fort avec ses deux nouveaux casques, le Disruptr CFR et le Stingr CFR. Conçus pour les cyclistes de route et de gravel, ces modèles mettent en avant une technologie audacieuse, le système HighBar.
Canyon propose des casques de vélo pour la route
Remplaçant les sangles jugulaires traditionnelles, ce système optimise à la fois l’ajustement et l’aérodynamisme. Avec des promesses de gains mesurés en soufflerie, Canyon tente de se distinguer dans un secteur déjà très compétitif.
Le système HighBar est le principal argument de ces casques. Grâce à son cadran rotatif et ses bras rigides, il permet un ajustement simple et rapide. Les tests en soufflerie montrent une économie de 7 watts à 50 km/h, réduisant la traînée aérodynamique et améliorant l’efficacité globale. De plus, les résultats indiquent une réduction significative du bruit autour des oreilles, apportant plus de confort dans les descentes rapides et les efforts intenses. Bon ça, c’est la marque qui le dit.
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Sur le plan technique, le casque est composé d’une coque en mousse EPS avec une couche extérieure en polycarbonate, un choix relativement standard à ce niveau de prix. Des concurrents comme le Specialized S-Works Prevail 3 utilise des matériaux plus sophistiqués, tels que le carbone ou des fibres aramides, afin d’alléger le casque tout en maintenant la sécurité.
Performances aérodynamiques et confort : des promesses tenues ?
Pourtant, ce système ne fait pas l’unanimité. Les cyclistes ont relevé plusieurs désagréments. Le poids de 275 g en taille M place le Disruptr CFR parmi les casques les plus lourds de sa catégorie. En comparaison, des modèles concurrents comme le Kask Protone Icon ou le Trek Velocis Mips offrent un poids plus léger, souvent à un prix inférieur. La ventilation, bien qu’annoncée comme un point fort avec 18 ouvertures, semble aussi décevoir, notamment par rapport à d’autres modèles aéro plus performants sur ce point.
L’aspect esthétique du casque divise également. Certains trouvent son design trop volumineux, surtout en comparaison de casques concurrents plus profilés. Le Disruptr CFR donne un aspect « toadstool », parfois jugé encombrant visuellement. Les casques Canyon misent davantage sur la fonctionnalité que sur l’esthétique, mais cela pourrait dissuader une partie des utilisateurs à la recherche d’un modèle plus discret.
Un autre point à noter est l’absence de certaines fonctionnalités qui auraient pu justifier le prix élevé. Par exemple, une lumière arrière magnétique est prévue mais n’est pas incluse de base avec le casque. Cet accessoire, facturé à 30,95 €, aurait pu être un ajout bienvenu, surtout pour un casque à ce tarif.
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Le Stingr CFR, destiné aux courses rapides et aux étapes plus exigeantes, présente des caractéristiques similaires, mais avec un design encore plus optimisé pour l’aérodynamisme. Il promet des gains de watts encore plus importants, entre 10 et 20 à 60-70 km/h, ce qui pourrait se traduire par un avantage notable en compétition.
Canyon, avec ses deux casques, cherche clairement à s’imposer comme un acteur incontournable du marché des équipements haut de gamme pour cyclistes. Les athlètes de renom comme Jan Frodeno ou Jasper Ockeloen ont déjà adopté ces modèles. Cependant, pour le cycliste moyen, ces casques représentent un investissement conséquent, et les avantages perçus ne compensent pas toujours les inconvénients relevés, tels que le poids, la ventilation et l’esthétique.
Finalement, si les casques Disruptr CFR et Stingr CFR offrent des innovations intéressantes en matière d’ajustement et de performance aérodynamique, ils se heurtent à des concurrents qui, à des prix similaires ou inférieurs, proposent des solutions plus légères et mieux ventilées. Ces éléments en font des choix à considérer pour les amateurs de performance, mais à évaluer attentivement en fonction des priorités de chacun.
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