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Pourquoi les coureurs n’ont plus le droit de jeter les bidons sur le Tour de France ?

Publié le 02/07/2024

Objet collector par définition, le bidon des coureurs du Tour de France est devenu rare. La faute à une nouvelle page du règlement qui n'autorise plus les coureurs à donner les bidons où ils le veulent.

Depuis quelque temps, le Tour de France est entré dans une nouvelle ère dans la gestion des déchets avec l’interdiction stricte pour les coureurs de jeter leurs bidons d’eau en dehors des zones spécifiquement prévues à cet effet.

Pourquoi les coureurs n’ont plus le droit de jeter les bidons sur le Tour de France ?

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Cette mesure, mise en place par l’Union Cycliste Internationale, vise à réduire la pollution et à sensibiliser les participants et le public à l’importance de préserver l’environnement.

Des zones de délestage encadrées

Chaque année, les équipes utilisent entre 3 000 et 5 000 bidons d’eau durant la course. Cette consommation massive entraînait souvent la dispersion de bidons le long des routes, dans les fossés et parfois dans les cours d’eau.

Face à cette situation, la fédération a décidé de mettre en place des zones de délestage, où les coureurs peuvent se débarrasser de leurs déchets. Ces zones sont situées tous les 40 kilomètres minimum et mesurent 300 mètres de long, permettant aux coureurs de jeter leurs bidons de manière sécurisée et organisée.

La réglementation prévoit entre cinq et huit zones de délestage par étapes. Après le passage du peloton, les déchets sont rapidement ramassés par l’organisation ou par le public, souvent désireux de conserver un souvenir de la course.

Depuis avril 2021, il est interdit aux coureurs de jeter les bidons en dehors de ces zones, même pour les donner aux spectateurs. Même si aujourd’hui il est toléré de les donner directement aux pieds des enfants et ou spectateurs.

Lors de la mise en place de cette règle, les sanctions pour non-respect de cette règle étaient sévères. Une première infraction entraîne une amende, la deuxième une minute de pénalité, et la troisième peut mener à l’exclusion de la course.

Par exemple, le Belge Wout Van Aert en a fait les frais. Il s’est ainsi vu écoper d’une amende de 500 francs suisses (soit 500 euros), doublée d’une perte de 25 points UCI pour « jet de déchets hors de la zone prévue à cet effet ».

Cette initiative fait partie d’un ensemble plus large d’engagements écoresponsables pris par le Tour de France. Depuis 2017, le Tour est signataire de la charte des 15 engagements écoresponsables, en collaboration avec le Ministère des Sports et le WWF France.

Parmi les mesures, on compte la réduction de 90 % des emballages plastiques des objets publicitaires de la caravane, l’utilisation de véhicules hybrides pour l’organisation et la mise en place de 124 zones de collecte des déchets sur l’ensemble de la course.

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